Assumer ses cheveux blonds et combattre les préjugés

Le 17/12/2014 à 13h26 - Infos coiffure

En occident (Europe, Amérique…), la blonde est souvent présentée comme la femme idéale au niveau physique. Les cheveux blonds incarnent la féminité, mais également un fort pouvoir de séduction qui met à genoux n’importe quel homme. Cette image pourtant n’a pas toujours été une alliée pour les blondes qui à travers l’histoire sont tantôt vénérées, tantôt crucifiées.
La blonde adulée
Les blondes sont rares : seulement 0,1 % des femmes sont de vraies blondes. Cette "rareté" contribue au charme de cette couleur. Mais le sujet va bien au-delà d’une simple question de coloration. De tout temps, la blonde a traîné derrière elle une image mêlant fantasme, érotisme, sensualité, intrigue et mystère.
La première blonde connue est Aphrodite, déesse grecque de l’amour et de la sexualité. Son équivalent romain est Vénus. La divinité, possédant une beauté et une sensualité inégalées, notamment grâce à sa longue chevelure blonde, cumulait les liaisons amoureuses et n’hésitait pas à tuer ceux qui lui résistaient. Aphrodite incarne aux yeux de l’humanité la dualité du caractère de la blonde : une beauté envoutante et troublante, une allure sulfureuse, une innocence déconcertante et dans le même temps, une personnalité dangereuse, duquel on doit se méfier. Ce paradoxe dans l’image que renvoie la blonde fait d’elle une femme enviée, intrigante et jalousée.
La légende de Tristan et Iseut met aussi en avant le pouvoir de séduction de la blonde, mais qui malheureusement est susceptible de mener à la mort.
La blonde détestée
Anita Loos a bien résumé la situation dans ses deux ouvrages : en 1925, elle publie Les hommes préfèrent les blondes (Gentlemen Prefer Blondes: The Intimate Diary of A Professional Lady) suivi en 1927 d’un second livre intitulé, Mais ils épousent les brunes (But Gentlemen Marry Brunettes).
En d’autres termes, même on voue une attirance pour les blondes, ce n’est surtout pas avec elles que l’on passe le restant de sa vie. Car la blonde est vue comme un personnage machiavélique, matérialiste, manipulatrice, mais aussi écervelée. On dit oui pour passer du bon temps avec elle, mais il est hors de question d’une relation sérieuse et suivie par la suite. Cette image dégradante de la blonde est apparue dans l’après-guerre et popularisée par le film Les hommes préfèrent les blondes d’Howard Hawks sorti en 1953 et tiré du roman d’Anita Loos. L’actrice principale de cette réalisation est l’une des blondes les plus célèbres d’Hollywood, Marilyn Monroe. Mais Howard Hawks n’est pas le seul à avoir véhiculé une image hilarante de la blonde. Alfred Hitchcock également s’en est donné à cœur joie. Dans deux de ses films, La Mort aux trousses en 1959 et Pas de printemps pour Marnie en 1964, il ne s’est pas privé de faire de la blonde un personnage burlesque. Il faut enfin savoir que c’est de cette période que datent les 1res blagues douteuses ridiculisant les blondes et qui continuent de fleurir à l’heure actuelle.
La blonde à forte personnalité
Les blondes ne se laissent pas intimider par toutes les moqueries, les remarques blessantes et les critiques acerbes qu’elles reçoivent. Il faut dire qu’elles conservent une certaine supériorité par rapport aux brunes, ce qui les rend fiers et les aide à assumer leur couleur. Par les études qu’il a menées, le chercheur Nicolas Guéguen a démontré que la blonde stimule la libido des hommes, et ce, bien que plus de la moitié de la gent masculine déclare être attirée par les brunes. Et c’est sans compter l’envie qu’elles font naître chez les autres femmes. Car que l’on veuille ou non, la blonde est synonyme de féminité, de popularité et de séductrice née.