L'oréal ouvre un centre de recherche capillaire à St Ouen

Le 02/05/2012 à 08h00 - Expert Zone

Fin Mars, L'Oréal a ouvert à St-Ouen un centre de recherche dédié à l'étude du cheveu. 25 000 mètres carrés, dédiés à l'étude du cheveu, le tout dans un bâtiment flambant neuf. "Le temple mondial du cheveu", a surenchéri le PDG de L’Oréal, Jean-Paul Agon. "Avec ce laboratoire du futur, dans lequel nous avons investi 100 M€, nous voulons devenir le leader mondial du soin capillaire.". Et cela semble bien parti. En effet, plus de 100 journalistes ont fait le déplacement des 4 coins du monde pour assister à l'inauguration de ce nouveau centre de recherche. L'objectif : faire du centre de recherche de St-Ouen le hub centrale de 6 centres de recherches, disséminés un peu partout dans le monde. retour sur ce gros investissement  qui pourrait permettre à l'Oréal de "conquérir un milliard de nouveaux consommateurs dans les dix prochaines années"...



L'Oréal dispose de centres de recherche un peu partout dans le monde : Japon, Chine, Allemagne, USA, Brésil et bientôt Inde. Le but de ces centres : travailler sur les spécificités des cheveux dans chaque pays afin de proposer des produits toujours plus adaptés aux besoins des consommateurs. Oui mais voila, les activités de ces centres étant très locales, difficile de centraliser les informations. C'est maintenant chose faite, avec l'ouverture de ce centre à St Ouen. Le temple du cheveu. Avec plus de 25 000 mètres carrés intégralement dédiés à l'étude du cheveu, ce nouveau centre va faire parler de lui... Après l'implantation de sa branche grand public et de son club des créateurs de beauté à St Ouen, L'Oréal a donc décidé d'ouvrir son centre de recherche à quelques pas de la, dans le quartier Victor Hugo. Ce sont plus de 500 chercheurs qui y travaillent à temps plein, dans un cadre idyllique : bâtiment intégralement auto-suffisant en énergie, labellisé "Haute qualité environnementale" de niveau 4, ultramoderne et très lumineux.

Le rez de chaussée du bâtiment est dédié aux tests. Le centre ressemble à un immense salon de coiffure, mais rempli d'électronique et d'ordinateurs, ou les chercheurs testent leurs nouveaux produits sur les cheveux des volontaires. "Nous faisons 250 tests par jour", explique la responsable du centre, une ancienne coiffeuse. "Nous travaillons de plus en plus sur la Chine et l’Inde.". Chaque volontaire a le droit à une coupe de cheveux gratuite en contrepartie des tests qui sont effectués sur sa chevelure. Plus loin, un espace qui simule une salle de bain permet aux cobayes de répliquer les gestes qu'ils font tous les matins dans leur salle de bain : "Les hommes et femmes refont ici les mêmes gestes que chez eux, avec un shampoing, un gel, une laque. Une caméra les filme et permet d’analyser leur gestuelle. Ensuite, on leur demande leur avis.".

Au premier étage, place à la conception des nouveaux produits. vous pouvez ainsi y observer les chimistes en train d'y composer leurs nouvelles formules. Une 60 aine de spécialistes s'affaire ainsi à la création des prochains shampoings et autres produits capillaires qui feront le succès de la marque dans le monde entier. "C’est dans cette équipe qu’est née la coloration Inoa, précise le responsable du labo. En ce moment, on travaille beaucoup pour créer des produits universels et écologiques.".

Au deuxième étage, de drôles de machines font leur apparition. Des machines uniques au monde pour ainsi dire. Ces machines ont pour objectif la mesure. "Avec cinq caméras et autant d’écrans, on analyse en 3D le mouvement des cheveux et l’impact des produits sur ce mouvement" précise un jeune physicien employé par la marque. Le 3ème étage et dernier étage du bâtiment accueille lui aussi une machine bien étrange... "Cette machine pèse les grains de colorants. Elle a fait un million de pesées en dix ans, explique un chimiste. Avant, c’était le chercheur qui faisait cela. Maintenant, il a tout le temps pour être créatif.".

Bref, un centre de recherche unique en son genre, et qui devrait assurer la pérennité de la marque au niveau mondial. Et surtout créer à terme d'avantage d'emploi dans la ville de St-Ouen. Une très bonne nouvelle pour le rayonnement français à l'international, et pour l'économie locale en somme.