Les patrons des coiffeuses afro de Château d'Eau écopent de prison ferme !

Le 14/11/2016 à 08h50 - Expert Zone


C'est la point final d'une histoire qui a démarré maintenant il y a plus de 2 ans. Souvenez-vous, nous en parlions, les coiffeuses d'un salon de coiffure afro de Château d'Eau, avaient manifesté et occupé le local mis à disposition par leur "patron", au 57 boulevard de Strasbourg à Paris. 

Jeudi dernier, la 31e chambre du tribunal correctionnel de Paris a tranché, et a condamné Mohamed Bamba (2 ans de prison dont 1 avec sursis et 31 800 euros d'amende) ainsi que Walid Daollat (10 mois fermes, et 10 600 euros d'amende). Les hommes coupables d'exploitation devront également verser 1000 euros à chaque victime, ainsi que 1500 euros à titre de dommages et intérêts à la CGT. Une peine lourde, pour une infraction qui n'en est pas moins grave... 

En effet, le quartier de Château d'Eau est particulièrement connu pour ses échoppes de coiffures ou d’ongleries en enfilades, qui sont tenues d'une main de fer par des patrons "mafieux", qui payent les employés (s’ils sont déclarés) au compte-goutte, et privent les employés de leurs titres de séjour. Le combat des coiffeuses du 57 avait fait figure de combat emblématique pour toutes les salariées de ce quartier de Paris opérant dans la beauté. 

Indignité, vapeurs toxiques, travail dissimulé, emploi de personnes en situation irrégulière, absence d’aération, de toilettes, installation électrique hors-norme… La liste des reproches est longue, ce qui a poussé le tribunal à juger "intégralement coupables les deux gérants". 

Pris de panique, le gérant du salon Walid Daollat avait proposé 25 000 euros en cash en guise d'arriérés de salaires quand les services de l'inspection du travail étaient venus investir le salon (sic...). Il avait par la suite tenté de liquider le salon, ce qui a été l'élément déclencheur de l'action en justice des salariées (menacées de mort pour certaines). 

Ceci n'est pourtant que le premier jugement. En effet, un second procès, au tribunal pénal cette fois, devrait s'ouvrir prochainement pour "traite d'êtres humains". La peine ne pourrait que s'en alourdir pour les deux gérants... Affaire à suivre !

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